Accueil

Monde Europe
Alors qu'il n'a toujours tranché sur l'envoi ou non de chars Leclerc à l'Ukraine, le président Macron va livrer 12 nouveaux canons Caesar à Volodymyr Zelensky.
Alors qu'il n'a toujours tranché sur l'envoi ou non de chars Leclerc à l'Ukraine, le président Macron va livrer 12 nouveaux canons Caesar à Volodymyr Zelensky.
AFP

Toujours hésitant sur les chars Leclerc, Macron envoie 12 nouveaux canons Caesar à l’Ukraine

Guerre en Ukraine

Par

Publié le

Alors que la France n’a toujours pas déclaré si elle livrerait des chars Leclerc à l’Ukraine, douze canons Caesar supplémentaires vont être envoyés au président ukrainien Volodymyr Zelensky, a annoncé le ministre des Armées, Sébastien Lecornu.

Malgré un flou persistant quant à la livraison ou non des chars Leclerc réclamés à la France, Paris va fournir du matériel militaire supplémentaire à l'Ukraine . Douze canons Caesar de 155 mm supplémentaires vont être envoyés à Kiev, en plus des 18 pièces déjà livrées, ainsi que des moyens antiaériens, a annoncé ce mardi 31 janvier, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, lors d'une conférence de presse avec Oleksiy Reznikov, son homologue ukrainien. Ces armes de moyenne portée seront envoyées « dans les semaines qui viennent » et « financées dans le cadre du fonds de soutien de 200 millions d'euros » mis en place par la France, a précisé le ministre.

À LIRE AUSSI : Cobelligérance : les Occidentaux sont-ils en train de s’engager dans le conflit en Ukraine ?

La France a également promis ce mardi de livrer à l'Ukraine un radar Ground Master 200 (GM200) produit par le Français Thales. Ce radar de moyenne portée permet de détecter un aéronef ennemi à 250 kilomètres et de l'engager à 100 kilomètres, que celui-ci vole à faible vitesse et basse altitude comme les drones, ou à haute altitude comme les avions de combat. Selon son fabricant, il assure également une protection face aux roquettes et tirs d'artillerie en alertant les troupes au sol des tirs ennemis et il est transportable sur camion.

Formation de militaires

Paris a par ailleurs « engagé des discussions » avec ses alliés occidentaux « pour permettre d'avoir un stock toujours suffisant » de missiles sol-air français Crotale pour l'Ukraine, a souligné Sébastien Lecornu. Le Crotale a été fourni à une quinzaine de pays, notamment à la Grèce, la Finlande et la Corée du Sud. « Ce matériel nous aide à nous rapprocher du jour de notre victoire. Les Crotale détruisent 100 % des cibles. Donc c'est très important pour fermer le ciel ukrainien » a commenté le ministre ukrainien de la Défense. Enfin, le ministre français des Armées a annoncé l'envoi de 150 militaires français en Pologne pour former des militaires ukrainiens.

À LIRE AUSSI : La Chine accuse les États-Unis "d’avoir déclenché" le conflit en Ukraine

Sur le chapitre des avions de combat, réclamés par Kiev à ses alliés occidentaux, le ministre ukrainien n'a pas formulé de demande précise à la France. « Nous n'avons pas parlé de type d'avion », comme le Mirage français, a-t-il reconnu. « Nous avons juste souligné que l'aviation tactique est une composante de la défense antiaérienne » et « nous avons besoin de renforcer nos capacités de défense de notre espace aérien », a-t-il ajouté. Affirmant son « optimisme » quant à l'obtention à terme d'avions de combat occidentaux, Oleksiy Reznikov a déclaré espérer une livraison le « plus tôt possible » tandis que le président Joe Biden a mis un véto lundi à la livraison d'avions de combat F-16 américains.

Enfin, Emmanuel Macron doit toujours trancher sur la fourniture ou non de chars Leclerc à l’Ukraine alors qu’il a déclaré que « rien n’était exclu » à certaines conditions. Il souhaite que ces armes offensives n’alimentent pas une escalade, soient utilisées dans le cadre d’une légitime défense et ne nuisent pas à la défense française. La semaine dernière, ses homologues allemand, Olaf Scholtz et américain, Joe Biden ont en effet donné leur feu vert quant à l’envoi de leurs blindés lourds, les chars Leopard et Abrams.

Votre abonnement nous engage

En vous abonnant, vous soutenez le projet de la rédaction de Marianne : un journalisme libre, ni partisan, ni pactisant, toujours engagé ; un journalisme à la fois critique et force de proposition.

Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne