Anne Sinclair sur Gaza : « Il est temps que cela s’arrête ! »

TRIBUNE. La célèbre journaliste plaide pour qu’Israël mette un terme aux violences commises sur les populations civiles de Gaza, en Palestine.

Par Anne Sinclair*

« Le gouvernement extrémiste de Benyamin Netanyahou poursuit dans cette guerre un objectif de survie alors que tout commande qu’elle cesse », écrit la journaliste Anne Sinclair dans une tribune. 
« Le gouvernement extrémiste de Benyamin Netanyahou poursuit dans cette guerre un objectif de survie alors que tout commande qu’elle cesse », écrit la journaliste Anne Sinclair dans une tribune.  © Eric Dessons/JDD/Sipa

Temps de lecture : 1 min

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Il y a des moments où l'on ne peut plus se taire. Le massacre du 7 octobre m'a terrassée. La guerre à Gaza et la forme qu'elle prend m'anéantissent chaque jour davantage.
Je ne dresse aucune équivalence entre la volonté qu'ont eue les terroristes du Hamas d'exterminer, de supplicier, de violer des victimes juives parce qu'elles étaient juives, et les combats que mène l'armée d'Israël à Gaza, dans une guerre qu'a voulue le Hamas, qu'il entretient, et dont sont victimes d'abord les Palestiniens.

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Mais les conditions de destruction, de mort, de famine qu'endure la population civile de Gaza sont insupportables. Le calvaire des mères ou des vieillards, la mort et la mutilation des enfants ne peuvent nous laisser, nous, juifs, indifférents et silencieux. Il est temps que cela s'arrête. Rien au monde ne peut venger les atrocités du 7 octobre, et en tout cas pas l'écrasement et la famine d'une population civile.

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Le Hamas est affaibli, mais n'est pas détruit après cinq mois de guerre. Les otages qui restent prisonniers – ou qui sont déjà morts – ne sont toujours pas libérés, alors que c'était l'un des buts de l'entrée de Tsahal dans Gaza.

Le gouvernement extrémiste de Benyamin Netanyahou poursuit aussi dans cette guerre un objectif de survie alors que tout commande qu'elle cesse, qu'on exige la libération immédiate des otages, et que les responsables israéliens soient soumis aux conclusions d'une commission d'enquête indépendante. Avant même, bien sûr, qu'une solution politique légitime ne soit enfin établie.

Je sais la dévastation et le traumatisme qu'ont subis les Israéliens mais aussi tous les juifs du monde depuis le 7 octobre. Et c'est pour cette raison que nous ne pouvons plus, par notre silence, ne pas nous élever contre les violences subies par la population de Gaza. Il ne s'agit plus d'autre chose ici que de simple humanité.

*Anne Sinclair est journaliste.

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