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Ce 29 novembre, la Cour de Justice de la République (CJR) a blanchi le garde des Sceaux des soupçons de prise illégale d'intérêts.
Ce 29 novembre, la Cour de Justice de la République (CJR) a blanchi le garde des Sceaux des soupçons de prise illégale d'intérêts.
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Pourquoi la CJR reconnaît le conflit d'intérêts mais relaxe Eric Dupond-Moretti

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Ce 29 novembre, la Cour de Justice de la République (CJR) a blanchi le garde des Sceaux des soupçons de prise illégale d'intérêts. Selon cette juridiction composée de parlementaires et de magistrats, le ministre était bien en situation de conflit d'intérêts mais n'en avait pas « une conscience suffisante ». Faute d'élément intentionnel, elle a prononcé la relaxe. Un soulagement pour le gouvernement.

Salle comble. Lui au centre, droit comme un I. Mine presque sombre. Dans les travées circule pourtant la certitude que la relaxe a été votée et que la messe est dite. Ses avocats, arrivés avant lui, affichent effectivement des mines souriantes. Pas lui. Il est impassible et grave à la fois. « Monsieur Dupond-Moretti » est prié de s’approcher de la barre par le président de la Cour de Justice de la République (CJR). Dominique Pauthe commence sa lecture. Elle va durer une petite dizaine de minutes à peine. Les quatorze juges autour de lui, deux autres magistrats professionnels, six députés et six sénateurs sont de marbre. Ils ont voté il y a dix jours, un vote « serré » dit aussi la rumeur, en faveur de cette relaxe du ministre de la Justice en exercice. Ce mercredi 29 novembre au matin, les juges se sont réunis pour se mettre d’accord sur le texte que Dominique Pauthe lit à toute vitesse.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne