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Un soldat russe patrouille à Marioupol en avril 2022, alors que les troupes russes intensifiaient les combats pour prendre cette ville portuaire stratégique.
Un soldat russe patrouille à Marioupol en avril 2022, alors que les troupes russes intensifiaient les combats pour prendre cette ville portuaire stratégique.
Alexander NEMENOV / AFP

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"Pendant une année, il y a eu une odeur de cadavre" : malgré l'occupation, ces Ukrainiens tentent de retourner au pays

Reportage

Par Maryna Kumeda

Publié le

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Ils sont Ukrainiens mais depuis trois ans, leur vie a basculé avec l'invasion russe. Ils s'appellent Olga, Mykola, Anna, Oleh : ces femmes et ces hommes ont décidé de revenir visiter les zones occupées par l'armée russe. « Marianne » les a rencontrés. Reportage.

« Lorsque les Russes sont arrivés, ils ont enfoncé les portes des maisons, fait le tour pour recenser les gens. Ils ont tout pris : dans les maisons, les musées, même notre fontaine, et les dalles de trottoir. Des hommes armés partout pendant six mois. Pendant une année, il y a eu une odeur de cadavre ». Olga Onyshko, 65 ans, était déjà à Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, lors des trois mois de siège en 2022. En avril 2024, elle s’est décidée à entreprendre un long voyage depuis les territoires occupés.

Olga se remémore la vie sous occupation : le séjour chez sa belle-fille et la réinstallation dans sa maison une fois l’eau et l’électricité rebranchées, à l’automne 2022. La peur au ventre. Mariée à un soldat ukrainien, elle qui a hébergé deux militaires blessés pendant le siège craignait que « les voisins la dénoncent aux Russes ».

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne