Accueil

Monde Proche Orient
Une veillée en homme aux victimes de l'attaque du Hamas du 7 octobre, le 29 octobre 2023 à Varsovie, en Pologne.
Une veillée en homme aux victimes de l'attaque du Hamas du 7 octobre, le 29 octobre 2023 à Varsovie, en Pologne.
NurPhoto via AFP / Jaap Arriens

Article abonné

L'isolement d'Israël à l'international, ou le succès du travail de sape des islamistes

Billet

Par

Publié le

Je m'abonne pour 1€

Dans les pays arabo-musulmans comme dans les États occidentaux, on aura rarement observé dans les manifestations une telle rage contre l’État hébreu couplée à une forme d’ivresse collective comparable à celle qui avait salué les défaites d’Israël dans les premiers moments de la guerre du Kippour en 1973.

Les vidéos ont fait le tour de la toile et on pourrait les intituler : « Chasse aux juifs dans l’aéroport de Makhatchkala » une publicité un peu particulière pour la capitale de cette douce république russe du Daghestan. Il se dit que le contexte est inflammable dans le Caucase. Où ne l’est-il pas ? En vérité, depuis que l’armée israélienne a lancé sa riposte, la « rue arabe » et plus largement la « rue musulmane » s’est réveillée comme jamais pour affirmer sa solidarité avec la « cause palestinienne ». À moins que ce ne soit plus ouvertement avec le Hamas tant le coup d’éclat de l’organisation terroriste le 7 octobre dernier – pour mémoire 1 400 morts, 230 détenus et un pays sonné – semble avoir enthousiasmé l'oumma, la communauté des croyants. D’Aman à Damas, de Rabat à Tunis, mais aussi à Caracas ou à Manille et Moscou, on a compté des dizaines de milliers de manifestants, souvent très virulents et pour certains, pas si minoritaires, alternant les « Morts aux sionistes, mort aux juifs » et les « Allahu Akbar ». Ce n’est certes pas une nouveauté dans les défilés pro-palestiniens mais en dépit des nombreux épisodes dramatiques dudit conflit israélo-palestinien, on aura rarement observé une telle rage contre l’État hébreu et aussi une forme d’ivresse collective comparable à celle qui avait salué les défaites d’Israël dans les premiers moments de la guerre du Kippour en 1973.

Votre abonnement nous engage

En vous abonnant, vous soutenez le projet de la rédaction de Marianne : un journalisme libre, ni partisan, ni pactisant, toujours engagé ; un journalisme à la fois critique et force de proposition.

Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne