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« Si vous ne respectez pas les croyances de la Turquie ou des musulmans, vous ne recevrez aucun soutien de notre part », a déclaré Recep Tayyip Erdogan.
« Si vous ne respectez pas les croyances de la Turquie ou des musulmans, vous ne recevrez aucun soutien de notre part », a déclaré Recep Tayyip Erdogan.

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Suède, Kurdes, armement… Le président turc Erdogan dirige-t-il de fait l'Otan ?

Cavalier seul

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Allié encombrant, Erdogan refuse désormais l'entrée de la Suède au sein de l'Otan parce qu'un militant d'extrême droite y a brûlé un coran. En position de faiblesse dans son pays, le président turc joue sur la corde nationaliste et religieuse pour séduire son électorat avant la présidentielle de juin. Dans les couloirs de l'Alliance atlantique, on prend son mal en patience.

À force, Recep Tayyip Erdogan ne surprend plus personne. Pour montrer qu'il est le plus fort, et surtout que son pouvoir de nuisance ne perd rien de son efficacité, tous les prétextes sont bons. Les récentes manifestations pro-kurdes à Stockholm en Suède lui en ont offert un absolument parfait. Un coran brûlé par un manifestant d'extrême droite à proximité de l'ambassade de Turquie, et le processus d'adhésion de la Suède à l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (Otan) se retrouve, sinon totalement remis en cause, du moins bloqué pour de longs mois. Recep Tayyip Erdogan a aussitôt dénoncé un « blasphème » et déclaré : « Si vous ne respectez pas les croyances de la Turquie ou des musulmans, vous ne recevrez aucun soutien de notre part. » Et annulé dans la foulée une réunion prévue avec le ministre suédois de la Défense.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne