Sous-effectifs et difficultés informatiques dégradent le service rendu aux plus fragiles.
Débattant du projet de loi sur le pouvoir d’achat, les parlementaires se sont écharpés, non sans flamboyance, sur l’octroi de primes Macron, sur les revalorisations des retraites et sur le RSA. En revanche, la détresse des 145 217 agents des caisses de Sécurité sociale qui devront déployer ces mesures, avec des effectifs amputés de 11,4 % depuis 2006, a été quasi ignorée. Abonnés à des salaires chiches, bloqués depuis 2010, nombre de ces soutiers de la République sociale sont pourtant outrés de ne plus servir dignement les précaires.