À l’heure où pullulent les agences de communication et d’influence qui vendent toutes la même chose à leur client – une proximité réelle ou supposée avec le pouvoir –, Havas peut se targuer d’être le plus gros fournisseur de conseillers en com au gouvernement. Une illustration de la frontière poreuse entre les sphères politique, économique et médiatique.
Dans les locaux de Havas, la même excitation règne à chaque remaniement. C’est l’heure des grandes migrations : certains consultants rejoignent les cabinets ministériels comme conseillers en communication tandis que d’autres prennent le chemin inverse et regagnent le nid. En ce début janvier, le nom de Mayada Boulos, présidente exécutive de Havas Paris, est sur toutes les lèvres. Celle qui est souvent décrite comme la « grande sœur » de Gabriel Attal depuis la campagne de François Hollande en 2012 est pressentie pour devenir porte-parole du gouvernement. Son nom tourne sur les boucles WhatsApp du petit monde politico-médiatique.
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Le Premier ministre a bien proposé le poste à cette proche… qui a finalement décliné. « Après le départ de Marlène Schiappa chez Tilder [un cabinet de conseil], si Mayada Boulos avait été nommée, on aurait été dans une parfaite fusion entre les boîtes de communication et le milieu politique », analyse un vieux routier de l’influence. Et si les liens entre ces deux mondes ont toujours été étroits, Havas les a quasi théorisés.
