Accompagné de l’ensemble de ses colistiers au Salon de l’agriculture, Willy Schraen, est venu rappeler tant bien que mal l’intérêt de la candidature de sa liste Alliance rurale aux européennes. Mais la récente crise agricole n’a pas encore permis au chantre autoproclamé de la ruralité de se frayer un chemin dans le cœur des agriculteurs.
« On ne savait pas que Schraen devait venir, on se préparait pour Bardella ! », confesse-t-on du côté des Jeunes Agriculteurs, le syndicat agricole souvent présenté comme le faux nez de la FNSEA, majoritaire dans la profession. Car ce lundi 26 février, au salon de l’agriculture, la venue du patron des chasseurs français ne semble pas susciter l'enthousiasme. Celui qui espérait se distinguer de ses concurrents en prônant l'authenticité rurale a bien du mal à battre la campagne. La crise agricole aurait pu donner une belle réclame à sa liste Alliance rurale élaborée pour les élections européennes : les enquêtes d’opinion et le timide accueil au salon semblent attester le contraire.
« Lundi, c’est un bon jour pour venir au salon, c’est paisible », se rassure-t-on parmi l’équipe de campagne de Willy Schraen. Certes, l’ambiance n’est pas au chahut du samedi précédent, quand l’ouverture du salon avait été perturbée par des manifestants venus saluer Emmanuel Macron. Et elle est encore moins à la liesse, comme dimanche, où la venue du candidat Jordan Bardella avait embrasé la porte de Versailles. Mais voulait-on vraiment éviter le chaut du week-end, ou plutôt les images d’un Willy Schraen sur le banc de touche face aux poids lourds politiques ?