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Emmanuel Macron était ce 30 mars sur les rives du plus grand lac artificiel de France pour annoncer plusieurs mesures devant, en théorie, permettre d'éviter des sécheresses aussi dramatiques que celle de 2022.
Emmanuel Macron était ce 30 mars sur les rives du plus grand lac artificiel de France pour annoncer plusieurs mesures devant, en théorie, permettre d'éviter des sécheresses aussi dramatiques que celle de 2022.
AFP / Sebastien NOGIER

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Eaux usées, tarification, agriculture… Les annonces de Macron sur l'eau, un ruisseau contre la sécheresse ?

Sobriété

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Publié le

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En déplacement au lac de Serre-Ponçon, dans les Hautes-Alpes, le président de la République a présenté le très attendu plan de gestion de l’eau, quelques jours après de violents affrontements à Sainte-Soline autour du projet controversé de « mégabassines ». Mais Emmanuel Macron a surtout provoqué la déception en annonçant des mesures… loin d'être révolutionnaires.

La violence de la manifestation contre le projet de « mégabassine » à Sainte-Solin e (Deux-Sèvres) samedi 25 mars en dernier en est la preuve : la gestion de l’eau est plus que jamais au centre des préoccupations. Après un été 2022 particulièrement sec, les premiers mois de 2023 sont tout aussi dramatiques, avec un triste record de 32 jours sans pluie. Pas de quoi reconstituer les nappes phréatiques, si bien que le niveau de 80 % d’entre elles est en dessous des normales au 1er mars et que les experts climatiques anticipent une diminution de 10 % à 40 % de la ressource en eau dans les prochaines décennies.

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Face à ce stress hydrique inédit, les mesures du plan de gestion de l’eau annoncées par Emmanuel Macron sur les rives du lac de Serre-Ponçon (Hautes-Alpes) ce jeudi 30 mars ressemblent à un mince filet d’eau. La plupart d’entre elles étaient largement prévisibles : lutter contre les fuites, recycler les eaux usées, responsabiliser chacun d’entre nous sur sa consommation… À l’inverse, le président n’a que timidement évoqué l’agriculture, pourtant de loin premier secteur consommateur d’eau en France. « Il manque un questionnement global sur la manière dont on pense notre rapport à l’eau », regrette ainsi Marc-André Selosse, professeur au Muséum national d’histoire naturelle et spécialiste du sol.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne