Dernier jour au procès du financement libyen. La défense Sarkozy plaide la relaxe. L’ancien président dénonce d’une phrase les « réquisitions politiques du PNF » à son encontre mais se refuse, lui, à « faire de la politique » dans cette salle. Jugement le 25 septembre.
« Monsieur Sarkozy souhaitez-vous ajouter quelque chose ? » Il est 18 h 40, ce 8 avril 2025. Le procès libyen se termine après près de 300 heures de débats. Aujourd’hui, pour la dernière fois, ils ont passé l’après-midi côte à côte et mal assis. Nicolas Sarkozy, Éric Woerth, Brice Hortefeux et Claude Guéant sont alignés sur leurs chaises. Même dress code, costumes bleu sombre. Mêmes jambes nerveuses et agitées qui se plient et se déplient. Mêmes mains qui ne savent pas où se mettre. Les quatre font face aux trois procureurs du parquet national financier, Sébastien de la Touanne, Philippe Jaeglé et Quentin Dandoy, traits tirés, qui terminent eux aussi leur long marathon. Le profil droit des quatre prévenus est livré aux trois magistrats du tribunal. Le gauche à la salle pleine qui les mange du regard. Ces quatre-là, ont probablement vécu sur cette chaise les pires heures si ce n’est de leur vie tout court de leur parcours professionnel.