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Battue aux législatives, Amélie de Montchalin a (elle aussi) trouvé un point de chute… à l’OCDE
Amélie de Montchalin, ex-ministre de la Transformation publique et de la Transition écologique.
XOSE BOUZAS / HANS LUCAS VIA AFP

Battue aux législatives, Amélie de Montchalin a (elle aussi) trouvé un point de chute… à l’OCDE

La boucle est bouclée

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Selon les informations du média en ligne Politico, l’ex-ministre de la Transformation et de la Fonction publique va être nommée ambassadrice de la France à l’OCDE, l'Organisation de coopération et de développement économiques. Après sa déroute aux législatives, Amélie de Montchalin demeurait l’une des dernières figures de la Macronie en quête d’une reconversion. Ouf !

Dans la grande famille En Marche, tout le monde ou presque passera l’hiver au chaud. Après sa débâcle aux dernières législatives, l’ancienne ministre de la Transformation et de la Fonction publique a elle aussi trouvé son point de chute. Selon les informations du média en ligne Politico, Amélie de Montchalin devrait être nommée ambassadrice de France à l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), un organisme international consultatif regroupant une trentaine de pays dont la France et qui réalise des études économiques, notamment sur les échanges commerciaux.

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L’annonce de ce recasage de dernière minute devrait intervenir « ce matin en conseil des ministres », écrit Politico ce mercredi 23 novembre. Amélie de Montchalin succédera à Muriel Pénicaud, ancienne ministre elle aussi, en poste depuis septembre 2020, précise le média en ligne. Reconduite au gouvernement après la victoire d’Emmanuel Macron en mai dernier – cette fois à la Transition écologique –, Amélie Montchalin avait été sèchement battue aux législatives dans sa circonscription de l’Essonne, entraînant son départ de l’exécutif dès le mois de juillet.

Pantouflages en cascade

Ce nouveau poste signe probablement la fin d’une longue série de recasages dans les hautes sphères d’En Marche. La semaine passée, deux ténors de la Macronie ont acté leur reconversion dans des entreprises privées et publiques. Dernière en date, la prédécesseure de Montchalin, Muriel Pénicaud. Dans ce jeu de chaises musicales, l’ex-ministre du Travail d’Emmanuel Macron rejoint le conseil d'administration de l’entreprise d’intérim Manpower avec l’accord de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, qui a néanmoins émis des réserves.

L'ancienne ministre suit ainsi les pas d’autres ex-membres des gouvernements d'Emmanuel Macron qui pantouflent – et la liste s'allonge : Brune Poirson, l'ex-ministre de la Transition écologique travaille désormais pour l'entreprise française d'hôtellerie Accor, l'ancien ministre Julien Denormandie a été nommé récemment « directeur de l'impact » de la start-up Sweep, qui aide des entreprises comme Saint-Gobain et JCDecaux à mesurer et réduire leurs émissions de carbone.

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À quoi s'ajoutent des parachutages dans des entreprises publiques : Jean Castex va prendre la direction la RATP et Christophe Castaner vient d'être nommé au conseil de surveillance du port de Marseille. Un temps pressenti au poste de ministre d’État à Monaco, l’ex-ministre de l’Intérieur se contentera de cumuler ses nouvelles fonctions avec celle de président du conseil d'administration de la Société concessionnaire française pour la construction et l'exploitation du tunnel routier sous le Mont-Blanc.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne