Après l'attaque qui a grièvement blessé Salman Rushdie ce vendredi 12 août, dans l'État de New York, « Marianne » republie un entretien qu'il avait accordé à notre journaliste Martine Gozlan en février 2006. S'il espérait, à ce moment-là, que la fatwa qui le visait était une affaire close, il s'inquiétait de la persistance de l'obscurantisme religieux dans le monde.
Serein, déterminé, conscient que l’écriture était une forme de résistance absolue au fanatisme : tel nous est apparu Salman Rushdie dans cet entretien réalisé en février 2006 à l’occasion de la sortie française de son roman, Shalimar leclown, aux éditions Plon. Ses mots d’alors prennent une acuité saisissante alors que l’écrivain, poignardé à plusieurs reprises, se bat en ce moment contre la mort.