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C’est bien au Danemark et en Suède que des artistes et militants, l’une dano-iranienne, l’autre irakien, ont brûlé publiquement le Coran pour protester contre l’oppression dont il est le prétexte. Faut-il les faire taire, puisque leur geste a provoqué beaucoup plus de réactions, encore, que celui des militants d’extrême droite ?
C’est bien au Danemark et en Suède que des artistes et militants, l’une dano-iranienne, l’autre irakien, ont brûlé publiquement le Coran pour protester contre l’oppression dont il est le prétexte. Faut-il les faire taire, puisque leur geste a provoqué beaucoup plus de réactions, encore, que celui des militants d’extrême droite ?
Julien de Rosa / AFP

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Natacha Polony : "Le Danemark veut interdire les autodafés du Coran... mais on peut brûler Rabelais ?"

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Au Danemark, un projet de loi entend interdire ces « autodafés » du Coran qui ont fleuri ces dernières années, abondamment relayés par les réseaux sociaux. Le salut de l’Europe est pourtant dans les livres. Pas ceux des religions mais ceux qui libèrent l’Homme par le savoir et la beauté.

C’est un simple projet de loi présenté le 25 août par le gouvernement danois, mais il porte en lui toutes les contradictions et les fragilités de l’Europe. Son objet ? Interdire, sous peine d’emprisonnement, ces « autodafés » du Coran qui ont fleuri ces dernières années, abondamment relayés par les réseaux sociaux. Plus précisément, le texte viendrait s’ajouter à un article de loi prévoyant que « quiconque insulte publiquement une nation étrangère, un État étranger, son drapeau ou une autre marque nationale reconnue », de même que « le drapeau des Nations unies ou du Conseil européen » peut écoper de deux ans de prison. Serait désormais interdit « le traitement inapproprié d’un objet ayant une signification religieuse significative pour une communauté religieuse ou d’un objet qui apparaît comme tel ». On aura compris qu’il s’agit d’élargir à l’ensemble des religions, histoire de ne pas sembler faire une loi d’exception, même si c’est bien le Coran qui est visé par le texte.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne