Une étude publiée mardi 28 novembre évalue la cohérence de la feuille de route économique de l’exécutif, qu’il a précisée dans son budget pour 2024. Et révèle un hic majeur : dans ce cadre, l’avancée vers le plein-emploi suppose une compression massive des marges des entreprises, qui paraît totalement irréaliste.
C’est un « pilier » affiché du second quinquennat d’Emmanuel Macron. Comme promis pendant sa dernière campagne, le président compte atteindre d’ici 2027 le « plein-emploi », défini comme un taux de chômage de 5 % ou moins. Pour ce faire, le gouvernement compte sur une progression soutenue du nombre de Français occupant un travail. Et promet d’y parvenir sans dévier de son cap budgétaire : l’exécutif s’est engagé à diminuer le niveau de dette publique dans les prochaines années, tout en continuant à baisser les impôts. Mais pourra-t-il courir tous les lièvres à la fois ? Dans une étude publiée ce mardi 28 novembre, cinq chercheurs du Centre pour la recherche économique et ses applications (Cepremap) ont jaugé la crédibilité de cette feuille de route. À partir des hypothèses fixées dans les plans du gouvernement (sur la croissance, l’inflation…), leur modèle a estimé quelles seraient les conditions économiques compatibles avec le scénario officiel.