Dans « Une vie » de James Hawes, l'acteur Anthony Hopkins bouscule l’académisme bon teint de cette fiction passionnante pour redonner vie à Nicholas Winton, un jeune agent de change londonien ayant sauvé des centaines d'enfants juifs dans les années 1930.
En sortant d’une salle obscure, on se demande parfois ce qu’il serait advenu du film à peine visionné sans la présence au générique d’un acteur ou d’une actrice qui le sauve de la médiocrité. Cette question, vous vous la poserez peut-être après avoir vu Une vie, fiction historiquement passionnante mais formellement paresseuse.
Le film retrace la vie de Nicholas Winton, surnommé le Schindler anglais. Pour évoquer ce héros qui a toujours refusé d’être défini comme tel, James Hawes, le réalisateur, mêle deux époques : la fin des années 1930, période pendant laquelle Nicholas, jeune agent de change londonien, se démène en Tchécoslovaquie pour sauver plusieurs centaines d’enfants juifs, et la fin des années 1980, où, retraité discret, Winton renoue avec son passé grâce à une émission de télévision.