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Eric Zemmour lors de son discours de candidature le 30 novembre 2021.
Eric Zemmour lors de son discours de candidature le 30 novembre 2021.
YOUTUBE / AFP

Présidentielle : Éric Zemmour présente sa candidature pour "que la France reste la France"

Surprise, surprise

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​​​​​Après avoir entretenu le suspense depuis la fin de l'été, Eric Zemmour vient d'annoncer officiellement sa candidature à l'élection présidentielle, ce mardi 30 novembre, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Il ne surprend personne mais suscite l'euphorie de ses soutiens qui étaient des milliers à suivre en direct l'annonce de sa candidature sur YouTube. Le polémiste Éric Zemmour vient d'annoncer officiellement qu'il sera candidat à l'élection présidentielle, ce mardi 30 novembre, dans une vidéo, dont la mise en scène rappelle le discours du 18 juin 1940 du général de Gaulle.

« Le temps presse, il n'est plus temps de réformer de la France, il est temps de la sauver. C'est pourquoi j'ai décidé de me présenter à l'élection présidentielle », a déclaré l’ancien éditorialiste du Figaro et de CNews dans une vidéo où il se présente assis à un bureau, entouré de vieux livres, dans un discours mis en musique sur la 7e symphonie de Beethoven et en images par des archives et des extraits d'émissions de faits divers.

« Ce pays est en train disparaître »

« Je me suis longtemps contenté du rôle de journaliste, de Cassandre. Je pensais qu'un homme politique allait s'en emparer, mais je n'ai plus confiance. J'ai décidé de prendre notre destin en main », a-t-il expliqué pour justifier sa candidature. « Ce pays est en train disparaître, le pays de Bonaparte et du général de Gaulle », a-t-il martelé en guise de diagnostic, empruntant largement au thème du grand remplacement.

Zemmour s’est adressé directement à ses soutiens, « méprisés par les puissants, les élites, les bien-pensants, les journalistes, les politiciens, les universitaires, les sociologues, les syndicalistes, les autorités religieuses ». Autant de fonctions jugées coupables d’avoir « caché la réalité de notre remplacement » et de « notre déclassement » aux Français.

Un sombre tableau face auquel Zemmour s’est présenté comme le rempart et le remède en appelant à « reconquérir » la souveraineté de la France « abandonnée aux technocrates et aux juges européens ».

Tout sauf une surprise

Depuis la fin de l'été, Éric Zemmour et ses partisans avaient semé tous les ingrédients d'une campagne officielle : un départ fracassant de son émission sur CNews sous la contrainte du CSA, la création d’une association de soutien, le prêt accordé par le financier Charles Gave, l’ouverture d’un QG de campagne dans le VII arrondissement de Paris...

Tous, sauf l’annonce en bonne et due forme d’une candidature. La presse et le public étaient priés de croire que les déplacements du polémiste en France et à l'étranger ne correspondaient qu'à la promotion de son dernier livre La France n’a pas dit son dernier mot.

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Un faux suspense qui lui a permis de connaître une progression fulgurante dans les sondages, mais qui ne semble plus suffire aujourd'hui. Eric Zemmour plafonne désormais à la troisième place des intentions de vote au premier tour de l'élection présidentielle prévue en avril prochain. Le dernier sondage de l’IFOP pour le JDD le situe à 14 %, assez loin derrière Marine Le Pen (19 %) et Emmanuel Macron (25 %).

Premier meeting ce dimanche

Mais toujours devant les candidats du parti Les Républicains, qu'il espère court-circuiter ce mardi, en s'exprimant à 20 heures, au journal télévisé de TF1. Soit juste avant le dernier débat des cinq candidats de la droite, qui sera diffusé à partir de 21 heures sur France 2. Le candidat des Républicains sera désigné samedi 4 décembre après un vote des adhérents.

Pour trouver un second souffle, Éric Zemmour tiendra son premier grand meeting de campagne, ce dimanche au Zénith de Paris. La CGT, Solidaires et des militants antifascistes ont déjà promis une manifestation pour faire « taire Zemmour » à 13 heures dans la capitale. Le premier acte de la saison 2 de la campagne d'Eric Zemmour.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne