Ils ont fui la dictature du président Alexandre Loukachenko, marionnette de Moscou. Réfugiés en Ukraine, ils ont décidé de guerroyer pour ce pays qui les a accueillis.
« Chargeurs en place ! » ordonne Harley*. Les claquements résonnent, alors que les dix hommes de ce bataillon biélorusse pro-ukrainien arment leurs fusils automatiques. En russe, l’instructeur lituanien explique l’exercice du jour : progression tactique en zone hostile. Le groupe, vêtu de tenues de camouflage hétéroclites, est attentif. « Un entraînement difficile, pour que, une fois à la guerre, ce soit plus facile » commente Harley. Il n’a qu’un mois et demi pour former ces volontaires avant leur déploiement. Les recrues enchaînent les allers-retours sur ce qui fut autrefois un terrain de football avant de passer aux techniques de « nettoyage » d’un immeuble. Un savoir-faire indispensable pour les 500 soldats du bataillon spécialisé en missions d’infiltration et de sabotage.
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