Le lien entre les deux n’est pas seulement celui que dessine notre imaginaire de nation traumatisée par la peur du déclin. L’école et l’hôpital sont des institutions de la République, en ce sens qu’ils sont des structures par lesquelles l’État joue son rôle de protection et d’émancipation des citoyens. Et les maux qui frappent l’école et l’hôpital sont étonnamment similaires.
On peut évidemment se rassurer, se dire que, dans cette absence de campagne électorale, comme une agonie désespérante de l’idée même de représentation et de pouvoir législatif, Emmanuel Macron, croque-mort en chef, a bien choisi ses deux apparitions. Deux malheureux déplacements. Deux saynètes à destination des chaînes d’information continue, avec visite d’un site Potemkine et micros tendus pour quelques phrases banales n’esquissant même pas l’ombre d’un programme. Deux interventions, l’une sur l’hôpital, l’autre sur l’école. Au moins les deux sujets sont-ils bien identifiés. Ils résument à eux deux le déclassement français. Ils incarnent la destruction de ce qui faisait de la France une grande nation : sa capacité à promettre à ses citoyens une vie meilleure et à les porter au plus haut d’eux-mêmes pour qu’ils soient les futurs acteurs de ce progrès.
A LIRE AUSSI : Macron et Ndiaye à l'école du futur à Marseille : la montagne accoucherait-elle d'une souris ?