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Société Police et Justice
Jennifer Pailhé et sa fille s’effondrent en larmes, d’émotion et de bonheur, que la justice ait fonctionné, d'avoir entendu le mot coupable, notamment pour le viol, des 12 ans, une peine qu'elles jugent satisfante, et que ce chemin de croix s’achève, surtout.
Jennifer Pailhé et sa fille s’effondrent en larmes, d’émotion et de bonheur, que la justice ait fonctionné, d'avoir entendu le mot coupable, notamment pour le viol, des 12 ans, une peine qu'elles jugent satisfante, et que ce chemin de croix s’achève, surtout.
© Marianne

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12 ans de prison, des cris et des larmes : dernière journée explosive au procès d'un ado proxénète

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« Marianne » vous raconte le dernier jour, avec plaidoiries et verdict, du procès de Brice Patissier, à l'issue duquel il a été condamné à 12 ans d'emprisonnement par la cour criminelle du Val-d’Oise, reconnu coupable de viol, proxénétisme, séquestration et violence contre son ancienne petite amie, Assia.

Six fois « Oui ». Le verdict est tombé, au soir du troisième jour de l'éprouvant procès Brice Patissier. La cour criminelle du Val-d’Oise l'a reconnu coupable à la majorité des six chefs d'inculpation, dont le viol, la séquestration, le proxénétisme et les violences. Jennifer Pailhé et sa fille s’effondrent en larmes, de bonheur. Satisfaites, pas spécialement du « 12 ans d'emprisonnement » qui vient d'atteindre leurs oreilles, mais surtout d'avoir entendu six fois « coupable », et que Brice soit inscrit à vie au fichier des délinquants sexuel (Fijais). Et puis parce que ce chemin de croix s’achève, surtout. « Je suis trop fière de toi, je suis trop fière de toi ! », a répété Jennifer à sa fille dans ses bras. Assia, elle, affirme en pleurant : « 12 ans ? Ça a détruit ma vie, donc toute façon, peu importe. Mais je suis tellement heureuse d'avoir entendu le mot "coupable" dans la bouche de la justice. » Elle touchera 25 000 euros de dédommagement en tant que partie civile. Curieusement la même somme dont Brice Patissier avait hérité de son arrière-grand-mère, évoquée à de nombreuses reprises au cours du procès, tant elle l'a conduit à la dérive, l'incitant à vouloir maintenir Assia prostituée une fois qu'il avait dilapidé l'argent. La réaction du coupable, dans le box ? Égal à lui-même, il sourit toujours à l'énoncé de sa peine. Une attitude déconcertante qu'il avait ainsi justifiée à la présidente, à l'ouverture du procès : « Si je souris c’est parce que je suis stressé et nerveux, ce n’est pas pour vous manquer de respect ».

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne