Après McKinsey, la Chambre nationale des huissiers a-t-elle joué un rôle, en sous-main, dans la campagne d’Emmanuel Macron en 2017 ? Mis en cause en interne, Patrick Sannino, l’ancien président de cette instance, s’en défend farouchement. Une enquête préliminaire est en cours sur une série de soupçons.
La Chambre nationale des huissiers de justice a-t-elle apporté son concours à la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron en 2017 ? Notamment à travers la prise en charge d’opérations de communication du candidat En Marche ? Plusieurs professionnels s’interrogent et réclament un audit. Élu à la fin de juin à la tête de cet organisme professionnel, Benoît Santoire, qui succède à Patrick Sannino, a lancé un « arrêté des comptes ». Il assure à Marianne « ne disposer à ce stade d’aucun élément » concernant un éventuel financement politique. Mais il admet que son organisme a transmis aux policiers de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), « à leur demande », « une série d’éléments d’information sur une agence de communication ». Depuis le printemps 2020, ces policiers sont saisis pour des soupçons visant Patrick Sannino. « Il n’y a rien, je suis blanc comme neige, je n’ai pas versé un sou à la campagne du président Macron, même si j’estime, pour ma part, que c’est un bon président » se défend auprès de Marianne l’intéressé, aujourd’hui retiré dans la région de Megève.