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Covid : Omicron, dernier variant virulent ? Pas forcément, selon l'OMS
Omicron pourrait constituer une menace plus importante en raison du nombre de cas avertit l'OMS.
AFP

Covid : Omicron, dernier variant virulent ? Pas forcément, selon l'OMS

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La multiplication des cas d'Omicron dans le monde pourrait accroître le risque d'apparition d'un nouveau variant plus dangereux du Covid-19, a averti ce mardi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Malgré un variant Omicron qui semble moins pathogène que ce l’on craignait initialement, la montée en flèche des taux d’infection pourrait favoriser l’apparition de nouveaux variants plus dangereux selon Catherine Smallwood, une responsable des situations d’urgence à l’OMS. « Plus Omicron se répand, plus il se transmet et plus il se réplique, plus il est susceptible de générer un nouveau variant », a-t-elle précisé à l’AFP ce mardi 4 janvier. « Actuellement Omicron est mortel, il peut causer la mort (...) Peut-être un peu moins que Delta, mais qui peut dire ce que le prochain variant pourrait générer ? ».

Une nouvelle qui détonne, alors que le variant Omicron a fait naître l’espoir que la pandémie pourrait être surmontée. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, avait même assuré que la cinquième et actuelle vague de pandémie de Covid-19 pourrait être « la dernière » et conférer à la population une immunité collective.

« Une phase très dangereuse »

Depuis le début de la pandémie, l'Europe a enregistré plus de 100 millions de cas de Covid et plus de cinq millions de nouveaux cas au cours de la dernière semaine de 2021, ce qui « éclipse presque tout ce que nous avons vu jusqu'à présent », a ajouté Catherine Smallwood. « Nous sommes dans une phase très dangereuse, les taux de contamination augmentent de manière très significative en Europe occidentale, et l'impact réel de cela n'est pas encore clair », a-t-elle déclaré.

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Si « au niveau individuel, le risque d'hospitalisation est probablement moindre » avec le variant Omicron qu'avec Delta, dans l'ensemble, Omicron pourrait constituer une menace plus importante en raison du nombre de cas, a-t-elle poursuivi. « Lorsque le nombre de cas augmente de manière aussi significative, il est probable qu'un nombre beaucoup plus important de personnes atteintes de maladies graves se retrouvent à l'hôpital, voire meurent », a-t-elle ajouté.

Le Royaume-Uni, qui a annoncé mardi avoir recensé pour la première fois plus de 200 000 nouveaux cas quotidiens, est menacé d'une crise hospitalière due au manque de personnel provoqué par la vague d'Omicron. La France approche, elle, des 300 000 cas par jour selon Santé Publique France. Catherine Smallwood a dit s'attendre à des scénarios similaires dans d'autres pays européens : « Même dans des systèmes de santé sophistiqués et de grande taille, il y a des difficultés réelles en ce moment, et il est probable que cela se reproduira dans la région à mesure qu'Omicron entraînera une augmentation des cas ».

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne