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Un point de vente Go Sport.
Un point de vente Go Sport.
VALERIE DUBOIS / HANS LUCAS VIA AFP

Avenir de Go Sport : la justice dévoile ce vendredi le repreneur de l’enseigne

Sauvetage

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Le tribunal de commerce de Grenoble dévoile ce vendredi 28 avril son choix parmi une vingtaine de candidatures à la reprise de l’enseigne Go Sport placée en redressement judiciaire. Parmi les postulants favoris, Intersport France et le britannique Frasers.

Quel repreneur pour Go Sport, en redressement judiciaire depuis janvier ? Le tribunal de commerce de Grenoble dévoile ce vendredi 28 avril son choix parmi une vingtaine de candidatures. Sauf nouveau rebondissement, le suspense touche enfin à son terme pour les quelque 2 150 salariés du distributeur d'articles sportifs basé en périphérie de Grenoble qui, au terme de la procédure, devrait rapidement quitter le giron de l'homme d'affaires bordelais Michel Ohayon, lui-même en pleine tourmente financière et judiciaire.

Sa société Hermione, People & Brands (HPB), qui entendait initialement présenter un plan de redressement de Go Sport avec l'aide d'un partenaire, y avait finalement renoncé « avec regret » le 17 avril, affirmant s'être vu mettre « des bâtons dans les roues depuis le début ». Un désistement salué par les salariés, qui disent depuis des mois avoir perdu toute confiance en leur maison mère et mettent tous leurs espoirs dans un rachat de l'entreprise, de peur de « finir comme Camaïeu », autre enseigne détenue par HPB, mise en liquidation fin septembre.

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Le parquet de Paris a en outre ouvert une enquête judiciaire pour « escroquerie en bande organisée, blanchiment habituel, banqueroute et abus de bien social », en prolongement d'une information ouverte à Grenoble à la suite de « plusieurs révélations de faits délictueux » signalés par les commissaires aux comptes de Go Sport.

Rugby et Jeux olympiques

Pour racheter Go Sport, les offres d'Intersport France et de Frasers apparaissent les mieux placées pour l'emporter face aux autres candidats, qui n'ont proposé que des reprises partielles de ses actifs et de ses salariés. Intersport France, allié à la société qatarie Al-Mana, offre de reprendre 72 magasins et 1 446 salariés des magasins sur 1 574, ainsi que 185 salariés du siège (Groupe Go Sport), défendant « un projet industriel ambitieux ».

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L'autre favori, le groupe britannique Frasers, qui revendique 30 000 salariés, table pour sa part sur les « synergies parfaites » entre les deux sociétés, notamment en France, où il ne compte à ce jour que sept magasins. « Les prochaines années vont être passionnantes » en France « avec la Coupe du monde de rugby et les Jeux olympiques », avait souligné fin mars sa directrice opérationnelle, Ger Wright. Dans son offre finale, la filiale de Frasers, Sports Direct, s'était engagée à reprendre 75 magasins et 136 des 227 salariés du siège. Dans les magasins, Sports Direct reprendrait 1 477 salariés sur les 1 574 recensés. Sports Direct a également l'intention de faire passer les magasins Go Sport sous son enseigne Sports Direct « de manière raisonnée et progressive au cours des trois ou quatre prochaines années ».

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne