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"Service public minimum" : à l’hôpital, des soins qui ne sont plus que par intermittence désormais
Faute de soignants et pour désengorger les urgences, porte d’entrée de l’hôpital, le ministère de la Santé préconise d’appeler le 15 avant de se déplacer. Avec ce système, seuls les cas les plus graves sont pris en charge, les autres sont redirigés vers la médecine de ville. La mesure est appliquée à Bordeaux, à Cherbourg, à Mâcon et dans une vingtaine d’autres villes.
JEANNE ACCORSINI/SIPA

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"Service public minimum" : à l’hôpital, des soins qui ne sont plus que par intermittence désormais

Urgences en souffrance

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Quand les bras manquent, les risques augmentent.

Dans la vallée de la Durance, les urgences du centre hospitalier de Cavaillon seront fermées onze nuits (de douze heures chaque fois) et deux journées complètes de vingt-quatre heures au mois d’août. Ces jours-là, seule une infirmière sera présente sur place pour diriger les patients vers d’autres hôpitaux du département, à Avignon ou à Orange. L’aiguillage doit être précis car ils sont eux aussi amenés à fermer par intermittence. « C’est ce qu’ils appellent “maintenir un service public minimum” », s’agace Marc Berthoud, urgentiste cavaillonnais. « S’il vous arrive quelque chose, vous pouvez être redirigé vers Avignon, à une heure d’ici, encore faut-il que la ligne du Service mobile d’urgence et de réanimation soit disponible, sinon c’est foutu. Il n’y a plus qu’à espérer qu’il n’y ait pas d’accident de la route ou de crise cardiaque. » Les jours de fermeture, l’urgentiste prévient sa famille et ses voisins qu’il reste joignable pour eux en cas de problème. « C’est très égoïste mais on en est là… »

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne