Accueil

Politique Macron
Accords du Touquet, dissolution de 97, affaire Leonarda… 25 ans de boulettes de présidents
La nouvelle tombe brutalement, au cœur de l’été 2017, deux mois après l’élection d’Emmanuel Macron : les aides personnelles au logement (APL) vont baisser de 5 € par mois pour tous les bénéficiaires, histoire de renflouer les caisses de l’État. L’amateurisme du nouveau pouvoir l’a empêché de déminer cette baisse des APL… qui tombe au même moment que l’allègement de l’ISF !
Francois Mori/AP/SIPA

Article abonné

Accords du Touquet, dissolution de 97, affaire Leonarda… 25 ans de boulettes de présidents

Sottises élyséennes

Par , , et

Publié le

Je m'abonne pour 1€

Quand les politiques jouent les idiots pas très utiles ou inventent des mesures qui leur reviennent en pleine figure.

L’or de Sarkozy

Oups ! J’ai perdu 10 milliards !

En 2004, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Économie, donne l’ordre au gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, de vendre une partie des stocks d’or de l’institution. Il faut dire que, depuis le début des années 2000, le cours du précieux métal a gagné environ 20 %. Pour le futur président de la République, vendre une partie des stocks est donc l’occasion rêvée de dégager de l’argent frais pour l’État, qui reçoit des dividendes de la Banque de France, mais aussi de permettre à l’institution de financer ses lourdes charges. Noyer s’exécute, et la vente de près de 600 tonnes d’or en cinq ans génère 10 milliards d’euros de plus-values.

Un coup de maître ? Pas du tout. En septembre 2008, la chute de la banque d’affaires américaine Lehman Brothers entraînée par la crise des subprimes produit une panique généralisée sur les marchés financiers. N’ayant plus confiance en personne, les investisseurs se reportent sur la valeur refuge par excellence : l’or. Son cours double entre 2009 et 2011. Cruel pour la Banque de France, qui venait d’achever la vente de ses stocks ! De quoi faire fulminer la Cour des comptes.

Dans un rapport publié le 8 février 2012, les magistrats de la Rue Cambon ont déploré que l’opération se soit traduite par un appauvrissement de la Banque de France de 10 milliards d’euros. En effet, si elles avaient été vendues en 2012, les 600 tonnes d’or auraient généré 20 milliards de plus-value. Le double de ce qui a été réalisé. Pour la Cour des comptes, l’entière responsabilité de ce fiasco incombe à Christian Noyer. Ce dernier s’est défendu en indiquant que « [les ventes] ont été décidées d’un commun accord avec l’État ». Une manière de rappeler qu’il avait agi sur commande d’un Nicolas Sarkozy une nouvelle fois beaucoup trop impatient.

Baisse des APL

Votre abonnement nous engage

En vous abonnant, vous soutenez le projet de la rédaction de Marianne : un journalisme libre, ni partisan, ni pactisant, toujours engagé ; un journalisme à la fois critique et force de proposition.

Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne