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N’était l’usage des termes « abondance » et « insouciance », l’idée que nous vivons un tournant historique et que le modèle qui prévalait, imposé par les élites occidentales, s’effondre sous nos yeux est parfaitement légitime. Mais Emmanuel Macron sait qu’il n’a été réélu, lui, le président des « gilets jaunes » et des manifestations contre la réforme des retraites, que grâce au « quoi qu’il en coûte ».
N’était l’usage des termes « abondance » et « insouciance », l’idée que nous vivons un tournant historique et que le modèle qui prévalait, imposé par les élites occidentales, s’effondre sous nos yeux est parfaitement légitime. Mais Emmanuel Macron sait qu’il n’a été réélu, lui, le président des « gilets jaunes » et des manifestations contre la réforme des retraites, que grâce au « quoi qu’il en coûte ».
Crédit photo : Hannah Assouline.

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"Fin de l'abondance" : une posture de Macron pour contenter l'oligarchie

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On a envie de demander à ce président amateur de jet-ski à quel moment les Français lui ont semblé insouciants et gavés. Ce fut d’ailleurs la quasi-totalité des réactions à cette tirade lunaire. À qui parlait-il ? À ces gens qui, il y a bientôt quatre ans, envahissaient les ronds-points pour réclamer le droit de vivre de leur travail ?

La communication politique est une drogue dure dont l’overdose se manifeste par une boulette. Une grosse boulette qui ruine toute la belle mise en scène à destination de ces citoyens que l’on juge assez crétins pour gober les discours ficelés et les faux accents de gravité. Emmanuel Macron a donc cru bon d’annoncer aux Français, tout en feignant de s’adresser à ses ministres, la « fin de l’abondance » et de l’« insouciance ». Pour l’indécence, en revanche, ce n’est que le début. Et elle est de deux ordres. En premier lieu, on a envie de demander à ce président amateur de Jet-Ski à quel moment les Français lui ont semblé insouciants et gavés. Ce fut d’ailleurs la quasi-totalité des réactions à cette tirade lunaire. À qui parlait-il ? À ces gens qui, il y a bientôt quatre ans, envahissaient les ronds-points pour réclamer le droit de vivre de leur travail ?

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne