On a envie de demander à ce président amateur de jet-ski à quel moment les Français lui ont semblé insouciants et gavés. Ce fut d’ailleurs la quasi-totalité des réactions à cette tirade lunaire. À qui parlait-il ? À ces gens qui, il y a bientôt quatre ans, envahissaient les ronds-points pour réclamer le droit de vivre de leur travail ?
La communication politique est une drogue dure dont l’overdose se manifeste par une boulette. Une grosse boulette qui ruine toute la belle mise en scène à destination de ces citoyens que l’on juge assez crétins pour gober les discours ficelés et les faux accents de gravité. Emmanuel Macron a donc cru bon d’annoncer aux Français, tout en feignant de s’adresser à ses ministres, la « fin de l’abondance » et de l’« insouciance ». Pour l’indécence, en revanche, ce n’est que le début. Et elle est de deux ordres. En premier lieu, on a envie de demander à ce président amateur de Jet-Ski à quel moment les Français lui ont semblé insouciants et gavés. Ce fut d’ailleurs la quasi-totalité des réactions à cette tirade lunaire. À qui parlait-il ? À ces gens qui, il y a bientôt quatre ans, envahissaient les ronds-points pour réclamer le droit de vivre de leur travail ?