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"Le Grand mythe" : un ouvrage pour raconter comment le marché s'est imposé dans les esprits

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Historiens des sciences à Harvard et au California Institute of Technology, Naomi Oreskes et Erik M. Conway analysent la manière dont la croyance dans le pouvoir des marchés économiques s'est imposée aux États-Unis, puis dans le reste du monde, dans « Le Grand mythe » (Les Liens qui Libèrent). Extraits.

On aurait pu croire qu'après la crise financière mondiale de 2008 et celle des dettes souveraines, qui lui a succédé en Europe, la croyance selon laquelle les marchés seraient capables de s'autoréguler pour le bénéfice du plus grand nombre s'estomperait. Pourtant, une décennie plus tard, il n'en est rien. Un paradoxe qu'expliquent parfaitement Naomi Oreskes et Erik M. Conway dans leur dernier essai. Les deux universitaires américains décrivent comment un véritable « mythe » s'est imposé dans leur pays, avant de se diffuser à l'ensemble du reste du monde. Ce mythe, celui du néolibéralisme, raconte que les marchés sont foncièrement bons et toujours efficaces, contrairement aux gouvernants, et que souhaiter réguler le capitalisme équivaut à vouloir mettre à bas la démocratie, comme l'ont fait les bolcheviks et les nazis. Une croyance qui ne résiste cependant pas à l'épreuve des faits, comme le soulignent les auteurs, qui sont pourtant loin d'être anticapitalistes.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne