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Alexandre Loukachenko, président bélarusse.
Alexandre Loukachenko, président bélarusse.
AFP

Guerre en Ukraine : le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, appelle à une trêve et des pourparlers

"Médiateur"

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Le chef de l'État biélorusse, Alexandre Loukachenko, proche allié de la Russie, a appelé ce vendredi 31 mars à une « trêve » en Ukraine et à des pourparlers « sans conditions préalables » entre Moscou et Kiev.

Le président biélorusse tape du poing sur la table. Alexandre Loukachenko, proche allié de la Russie, a appelé ce vendredi 31 mars à une « trêve » en Ukraine et à des pourparlers « sans conditions préalables » entre Moscou et Kiev. « Il faut s'arrêter maintenant, avant que ne commence l'escalade. Je prends le risque de suggérer une cessation des hostilités », a déclaré Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, lors d'un discours à la nation.

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« Il est possible – et il le faut – de régler toutes les questions territoriales, de reconstruction, de sécurité et autres à la table des négociations sans conditions préalables », a-t-il ajouté. Alexandre Loukachenko, qui juge l'Occident et l'Ukraine responsables du conflit, a également dit redouter une guerre « nucléaire » à cause du soutien occidental à Kiev, alors que Vladimir Poutine a annoncé plus tôt son intention de déployer des armes nucléaires « tactiques » au Bélarus.

Inquiet d'une « escalade »

« À cause des États-Unis et de leurs satellites, une guerre totale a été déclenchée » en Ukraine, a-t-il ajouté, estimant que dès lors, « des incendies nucléaires guettent à l'horizon ». « Vous comprenez et savez tous qu'il n'y a qu'une seule solution : les négociations ! Des négociations sans conditions préalables », a-t-il martelé. Soulignant que le « complexe militaro-industriel tourne à plein régime en Russie » et que l'Ukraine était « inondée d'armes occidentales », Alexandre Loukachenko s'est inquiété d'une « escalade » prochaine qui fera de nombreux morts.

La Biélorussie n'est pas directement partie prenante au conflit en Ukraine, mais a prêté son territoire à l'armée russe pour son offensive sur la capitale ukrainienne l'année dernière et pour mener des frappes, selon Kiev. Moscou et Minsk ont également mené des exercices conjoints et créé un groupement militaire composé de soldats des deux pays. Le président Poutine a annoncé le week-end dernier son intention de déployer en Biélorussie des armes nucléaires « tactiques », une annonce qui a provoqué l'inquiétude en Ukraine et en Occident.

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La Russie et l'Ukraine avaient mené des pourparlers en 2022 mais ils avaient tourné court face à l'intransigeance des deux camps. Les tentatives de médiation ultérieures n'ont pas donné de résultats. Moscou estime que le conflit ne peut s'arrêter que si Kiev cède à ses revendications, en particulier que l'Ukraine accepte l'annexion de cinq de ses régions. De son côté, Kiev estime que le préalable à la paix est le retrait des forces russes de son territoire, sans exception.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne