Tandis que les Landes ont brûlé et après le mégafeu d’août 2021, qui a causé deux décès et provoqué le déplacement de milliers de personnes, tout le monde s’attend désormais à l’« incendie du siècle », qui s’attaquera à toute la forêt des Maures et à sa réserve naturelle. Mais, plutôt que de se concentrer sur la prévention de ce drame à venir, habitants, élus et institutionnels s’étripent sur les responsabilités passées…
« Quarante ans que j’entends dire “Plus jamais ça !” » Les yeux embués de larmes, Michel Mondani, 79 ans, pompier volontaire pendant vingt-trois ans et maire des Mayons, un petit village de 600 habitants situé dans la plaine des Maures, à une trentaine de kilomètres de Saint-Tropez, ne peut plus se taire : « L’incendie d’août 2021 était colossal et rapide comme la foudre. C’est un miracle que mon village ait été à peine touché. Mais qui peut m’affirmer aujourd’hui, les yeux dans les yeux, que le prochain ne rayera pas Les Mayons de la carte ? » Oui, qui ? D’autant que, à l’heure où le pays connaît d’inquiétants incendies et que tout le monde craint sur place que les terres varoises ne s’embrasent à nouveau, cela tourne à la foire d’empoigne entre les différents protagonistes.
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