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À voir
Illusions perdues
Mardi 20 septembre, 21 h 12, Canal +
Les personnages imaginés par Balzac prennent vie sur grand écran. À la réalisation, Xavier Giannoli nous emmène dans le Paris du XIXe siècle, dans les pas de Lucien, poète inconnu qui rêve de succès. Une critique sans détour d’un petit milieu corrompu qui ne cherche que le profit et la gloire, sur fond de guerre presse-édition. Cette fresque historique réussie n’a pas à rougir de son casting. Depardieu incarne à merveille le magnat de l’édition sulfureux et le duo Cécile de France – Benjamin Voisin fonctionne parfaitement. Un film ambitieux qui a décroché 7 César dont celui du meilleur film (rien que ça). À ne surtout pas manquer !
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Last Night in Soho
Lundi 19 septembre, 20 h 58, Canal +Cinéma
Elie quitte sa grand-mère et son petit village de la campagne anglaise pour espérer réussir comme créatrice de mode dans la capitale britannique. Mais dès son arrivée, des apparitions fantômatiques la plongent dans le Londres des swinging sixties où de mystérieux meurtres semblent avoir été commis des années plus tôt… Un polar délicieusement british, bercé par une bande-son très pop, et porté par la prestation des deux acteurs principaux, Matt Smith (Doctor Who et désormais House of the Dragon) et Anya Taylor-Joy (vu depuis dans Le Jeu de la damesur Netflix).
Seven Sisters
Lundi 19 septembre, 21 h 09, W9
Les dystopies réussies, un club très fermé. Seven Sisters en fait partie. Au programme : une plongée dans un monde surpeuplé où les gouvernants ont mis en place une politique de l’enfant unique. Y naissent des septuplées, prénommées chacune d’un jour de la semaine, le jour au cours duquel elles sortent de leur appartement pour incarner une identité commune. Diablement malin, le stratagème fonctionne jusqu’à la disparition de Lundi… Rythmé, bien ficelé, original, ce thriller SF est une vraie surprise. Noomi Rapace, qui incarne à elle seule les sept sœurs, signe une belle prestation.
Logan
Lundi 19 septembre, 21 h 15, C8
Un film de super-héros avec de la profondeur, ça change. Ici, bien des années après la fin des années fastes de la saga X-Men et le très mauvais Wolverine : Le combat de l'immortel, nous retrouvons le célèbre mutant aux mains armées de griffes en fer et doté d'une étonnante capacité de régénération. Celui qui nous apparaît désormais vieillissant, sur le déclin, va se retrouver contraint de secourir une enfant qui présente les mêmes superpouvoirs. L'occasion, malgré les prévisibles efferts spéciaux, d'aborder avec ce Logan (le nom de famille de Wolverine) des thèmes universels, comme le désir de paternité ou le sentiment du déclin.
Babel
Mercredi 21 septembre, 21 h 05, CSTAR
Deux enfants qui jouent avec une arme dans la montagne marocaine, une adolescente sourde-muette à Tokyo qui peine à communiquer avec son père, une garde d'enfants qui travaille aux Etats-Unis et doit revenir au Mexique pour voir sa famille… Des existences qui se déroulent à des milliers de kilomètres les unes des autres et que pourtant un fil ténu relie. Point d'orgue de cette plongée dans la solitude des êtres filmée par la caméra habile d'Alejandro González Iñárritu (Biutiful, Bidman, 21 grammes…) : cette scène fascinante dans laquelle Chieko, l'ado japonaise, découvre l'intérieur d'une boîte de nuit dont elle ne peut entendre la musique et ne voit que la stupide agitation frénétique des corps qui dansent autour d'elle.
À éviter
Marguerite
Mercredi 21 septembre, 20 h 55, Arte
Dans les années 20, une cantatrice se met en tête de faire l’Olympia, persuadée d’avoir du talent. En réalité, son entourage lui ment depuis des années sur ses réelles qualités vocales… Sur le papier, parce qu’un formidable casting était au service d’une histoire forte, Marguerite devait être un grand film. Mais Xavier Giannoli, capable du grand (Quand j’étais chanteur) comme du moins bon (Superstar), a manqué de souffle et le film ne suscite pas autant d’émotions qu’il ne devrait. Malgré la très belle partition d’André Marcon, dans le rôle de l’époux.
Upside Down
Mercredi 21 septembre, 20 h 58, Canal + Cinéma
Dans un monde composé de deux planètes à la gravité opposée, Adam, qui vient du monde d'en bas – pauvre et déshérité – et Eden, du monde d'en haut – qui concentre les richesses – vont tomber amoureux. Las. Ce qui aurait pu être une plongée passionnante façon Roméo et Juliette dans un univers original au possible n'accouche que d'une fiction poussive et même carrément ennuyeuse.