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La victoire d'Erdogan souligne la fracture turque.
La victoire d'Erdogan souligne la fracture turque.
Adem Altan / AFP

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Erdogan réélu en Turquie : une victoire biaisée, révélatrice des déchirures du pays

Démocraturque

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La victoire de Recep Erdogan ce week-end révèle deux vérités voilées par la toute-puissance du satrape turc: tout d’abord, l’Islam politique infusé depuis le début des années 2000 par le chef de l’AKP est loin d’avoir infiltré l’ensemble de la société turque. Et, partant, cette même société se retrouve aujourd’hui, plus que jamais, divisée entre religieux et laïcs.

Avec 52% des voix en sa faveur, contre 48% à son adversaire Kemal Kiliçdaroglu, Recep Tayyip Erdogan a remporté la présidentielle turque sans grand éclat. Un score « à la française » qui offre paradoxalement et pour la première fois au satrape d’Istanbul, la figure d’un président élu « pour de vrai ». Pourtant, avec une présence médiatique 60 fois supérieure à celles de ses opposants, le « réis » ne sort ni vraiment gagnant ni tout à fait indemne de cette séquence électorale biaisée. Après de nombreuses et violentes saillies – il a notamment accusé son adversaire et ses soutiens « d’alcooliques, de LGBT, et de terroristes » – le néo-sultan se retrouve de facto face à plus de 25 millions de « séparatistes » présumés. Désormais il va falloir vire avec.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne