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Mineurs transgenres : vers un futur scandale sanitaire ?
Les psychanalystes Céline Masson (à droite) et Caroline Eliacheff (à gauche).

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Mineurs transgenres : vers un futur scandale sanitaire ?

Entretien

Propos recueillis par

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Les psychanalystes Céline Masson et Caroline Eliacheff analysent dans un livre important* les dangers que le militantisme transgenre fait peser sur les enfants.

Marianne : Comment expliquer l’explosion des demandes de « changement de sexe » chez les adolescents et les enfants ?

Caroline Eliacheff : La première des explications est que cette demande reçoit des réponses positives. Auparavant, il y avait très peu de demandes, mais il n’y avait surtout pas ou peu de réponses.

Céline Masson : Nos collègues Canadiens nous expliquent que nous sommes en train de voir arriver chez nous ce qui est bien installé chez eux et aux USA. Les réseaux sociaux, qui sont des pourvoyeurs d’idéologies en tout genre, sont probablement à l’origine de l’arrivée en Europe de cette vague « transwoke » venue de l’autre côté de l’Atlantique. Les jeunes regardent beaucoup de vidéos YouTube et sont sur les réseaux. Ils y trouvent ce que je propose d’appeler l’« utopie de genre ». C’est une sorte de monde idéal où l’on sortirait de la binarité homme/femme et où l’on pourrait très facilement passer d’un genre à l’autre, sans même avoir besoin de psychiatres, par le biais de médecins un peu trop compatissants qui prescriraient, après une consultation, des hormones, ou bien – et là, c’est encore plus problématique – en se procurant ces produits sur Internet.

C. E. : Pour les militants de la cause trans, la vérité biologique est obsolète, l’abolition de la binarité devient une exigence car son existence serait une oppression. Le vocabulaire trans imposé par une infime minorité très bruyante nuit au plus grand nombre. En particulier aux femmes qui sont rétrogradées pour n’être qu’une sous-catégorie du féminin. Pour ne pas heurter la sensibilité des trans, il faudrait supprimer le mot « femme » !

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne