Deux heures quarante, deux heures cinquante, trois heures… qui dit mieux ? Sur la Croisette comme dans les salles obscures, les cinéphiles doivent prévoir des après-midi entiers ou des soirées à rallonge pour assouvir leur désir de découverte et de divertissement. Faudra-t-il bientôt apporter son oreiller pour se faire une toile ?
Plus c’est long, plus c’est bon ? Les cinéastes et leurs producteurs en semblent persuadés. Pour le public, c’est une autre histoire. En ce mois de mai synonyme de Festival de Cannes, les spectateurs n’ont pas besoin de se déplacer sur la Côte d’Azur pour s’apercevoir que, sur les écrans, on pratique désormais plus souvent le marathon que le sprint. Au début de mai, l’amateur de fictions politiques pouvait ainsi découvrir Varsovie 83 de Jan P. Matuszynski, sur la Pologne des années Jaruzelski. Durée : 2 h 40.
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