Après des semaines de silence, Emmanuel Macron a adressé une lettre aux Français, brouillant encore plus la situation, déjà catastrophique. Pour répondre à la crise politique actuelle, le président souhaite créer un « gouvernement d'union nationale », sans toutefois y inclure le RN et LFI. Pour Natacha Polony, directrice de la rédaction de « Marianne », ce gouvernement risque d'être très compliqué à mettre en place, tant les divergences sont nombreuses.
Après des semaines de logorrhée, il se taisait. Il y a même une perversité dans ce petit jeu : un coup, je parle ; un coup, je disparais. Emmanuel Macron a cet art de faire tourner toute la vie politique autour de lui en faisant systématiquement ce que ne devrait pas faire un véritable homme d'État : faire la leçon, essayer de manipuler et de tordre les choses, histoire de brouiller encore un petit peu plus la situation. Là, c'est très réussi.
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Après une dissolution apocalyptique dont la décision relevait de toute évidence d'une forme de perversité dans la mesure où il s'agissait avant tout d'empêcher la démocratie de s'exprimer et d'empêcher les forces politiques de s'organiser, le minimum aurait été de prendre la parole immédiatement au soir du second tour, de prendre ses responsabilités pour constater qu'il avait mis le bazar qu'il voulait.
