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Crise en Ukraine : "une grande défaite du libéralisme"
La France, que cela plaise ou non, est condamnée à vivre, quant à sa défense, sous le régime d’une double souveraineté, nationale et nucléaire d’une part, européo-atlantique de l’autre.
Hannah Assouline

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Crise en Ukraine : "une grande défaite du libéralisme"

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Poutine, qui a décidé de conquérir l’Ukraine, quitte au passage à la détruire complètement, comme il a fait naguère de la Tchétchénie, n’est pas seulement paranoïaque et mégalomane. Il est en outre l’héritier d’une double tradition violemment autoritaire et antilibérale, le tsarisme et le stalinisme, analyse Jacques Julliard.

Qui eût dit, il y a un mois encore, que nous en serions aujourd’hui à spéculer sur les risques d’une guerre nucléaire, à l’échelle de l’Europe, ou peut-être même de la planète ? Et qui l’eût cru ? Il faut que ceux qui nous gouvernent aient été bien distraits, ou bien légers, pour ne pas prendre conscience que quelque chose ne tourne pas rond dans la tête de Vladimir Poutine.

À leur décharge, il faut reconnaître que, si quelque grand de ce monde avait formulé pareille hypothèse, c’est de son propre état mental qu’il eût été surtout question. Je suggère à un éditeur de faire établir d’urgence une anthologie de ce que les politiques de toute origine, à commencer par les Français, ont dit de Poutine depuis vingt ans. Dire ce que l’on voit est difficile. Voir ce que l’on voit, selon Péguy, l’est bien davantage. Faire voir ce que l’on voit est le plus difficile de tout.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne