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Des élèves de Polytechnique à Palaiseau, en avril 2016, lors de l'inauguration du Drahi - X Novation Center, qui soutient l'innovation et l'entrepreneuriat au sein de leur école.
Des élèves de Polytechnique à Palaiseau, en avril 2016, lors de l'inauguration du Drahi - X Novation Center, qui soutient l'innovation et l'entrepreneuriat au sein de leur école.
© Christophe Morin / IP3 PRESS / MAXPPP

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Surdiplômés, ascenseur social en panne... La méritocratie menace-t-elle la démocratie ?

Trahison des clercs

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Alors que l’idéal de réussite scolaire et universitaire fait quasi l’unanimité au sein de la classe politique, le « mérite » des « élites » est de plus en plus contesté. Peut-être à bon droit ?

Depuis au moins trente ans, nombreux sont ceux qui ont déploré la « panne de l’ascenseur social ». Derrière ce constat, l’échec d’un idéal, celui de la méritocratie, qui veut que chacun, quel que soit son environnement géographique, social ou économique de naissance, puisse accéder à un poste – notamment de pouvoir – et à une rémunération récompensant son talent et ses efforts.

La réalité montre que le compte n’y est pas : « En 2017, parmi les jeunes âgés de 25 à 29 ans, 61 % des enfants de cadres, de professions intermédiaires ou d’indépendants sont diplômés du supérieur, contre 31 % des enfants d’ouvriers ou d’employés » d’après l’Insee. C’est encore pis dans les « grandes écoles » : si 11 % des élèves de Sciences-Po sont d’origine populaire, la proportion d’enfants d’ouvriers à l’ENA est de 6 % et de 1 % à Polytechnique, tandis que celle d’enfants de CSP+ (classes sociales supérieures selon la classification de l’Insee) est d’environ deux tiers.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne