Plus de 4 000 soignants ont alerté Emmanuel Macron sur la dégradation de la prise en charge des enfants dans les services de pédiatrie, alors que l’épidémie de bronchiolites sévit chez les moins de deux ans. En réponse, le gouvernement a débloqué 150 millions d’euros pour les services en tension. Une mesure qui doit absolument s’accompagner d’une réforme de la pédiatrie sur le long terme, alerte Christèle Gras le Guen, présidente de la Société française de pédiatrie.
« Nous dénonçons ici la dégradation criante des soins apportés aux enfants qui les met quotidiennement en danger. » La tribune d’alerte à Emmanuel Macron publiée vendredi 21 octobre par 4 000 soignants en pédiatrie dans les colonnes du Parisien laisse présager des semaines à venir particulièrement difficiles. À peine un mois après le début de l’épidémie annuelle de bronchiolites, les services de pédiatrie sont déjà débordés : réanimations saturées partout en France, plus de 15 enfants parisiens transférés dans d’autres régions faute de place à l’hôpital, soins non urgents reportés… D’autant que l’épidémie n’en est qu'à ses débuts. Alors que 2 959 enfants de moins de 2 ans ont été vus aux urgences pour bronchiolite la semaine du 10 octobre, selon Santé Publique France, les indicateurs sont à la hausse.
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