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Henri Guaino met en garde dans une tribune contre les risques d’une guerre par procuration et souhaite plutôt aider l’Ukraine à faire la paix.
Henri Guaino met en garde dans une tribune contre les risques d’une guerre par procuration et souhaite plutôt aider l’Ukraine à faire la paix.
Nicolas Guyonnet / HANS LUCAS

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Fournir plus d’armes à Kiev ? Pour Henri Guaino, "l’Ukraine est notre cause, pas notre guerre"

Tribune

Par Henri Guaino

Publié le

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Emmanuel Macron rappelait l’urgence d’« examiner tous les moyens de soutenir Kiev » avant sa rencontre à l’Élysée avec une vingtaine d’alliés lundi 26 février. Ancien conseiller spécial du président Nicolas Sarkozy, Henri Guaino met en garde dans une tribune contre les risques d’une guerre par procuration et souhaite plutôt aider l’Ukraine à faire la paix.

Comment ne pas être du côté des Ukrainiens dans la guerre qu’ils mènent pour défendre leur patrie ? Quel Français se disant patriote ne ferait pas de même pour défendre la France si elle était agressée ? Et comment ne pas admirer le courage d’un peuple qui se lève pour défendre sa liberté contre un ennemi plus grand que lui ? Mais, si les mots ont un sens, c’est notre cause, mais pas notre guerre. Car si c’était véritablement notre guerre, nous serions en guerre, nous ferions la guerre et nos enfants partiraient se battre sur le front ukrainien. La guerre, on la fait vraiment ou on ne la fait pas. On ne la fait pas à moitié, encore moins par procuration. La guerre par procuration, c’est laisser à d’autres le soin de la gagner et le risque de la perdre. La guerre par procuration, c’est remettre son sort entre les mains des autres. C’est prendre un sacré risque si c’est une guerre qui met en jeu notre survie, les seules guerres justes et acceptables, tant la guerre est une horreur, et c’est déshonorant de faire tuer les autres à sa place.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne