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Comité d'organisation des JO : Tony Estanguet sort les rames pour justifier la hausse de la masse salariale
Après les révélations de l'émission "Complément d'enquête", Tony Estanguet s'est justifié devant la commission des Affaires culturelles de l'Assemblée nationale.
PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP

Comité d'organisation des JO : Tony Estanguet sort les rames pour justifier la hausse de la masse salariale

JOnéreux

Par Marianne avec AFP

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Tony Estanguet était interrogé par la commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale, ce mercredi 27 mars. Interpellé sur la hausse de la masse salariale du comité d'organisation des Jeux olympiques (JO) de Paris 2024, le président du comité olympique a notamment évoqué la question du recrutement et de l'inflation.

Tony Estanguet à nouveau pointé du doigt pour sa gestion des derniers publics. Ce 27 mars, le président du comité olympique était interrogé par la commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale, quatre mois pratiquement jour pour jour avant le lancement officiel des Jeux olympiques de Paris, le 26 juillet prochain. Interpellé sur le sujet de la masse salariale du comité, le triple champion olympique a tenté de fournir des explications. Tony Estanguet a d'abord vanté les bons résultats financiers du comité. « Le montant de la masse salariale est aujourd'hui de 584 millions d'euros, ce qui représente 13 % du budget du comité, plutôt inférieur par rapport au dernier comité d'organisation des Jeux et à beaucoup d'entreprises », a-t-il souligné.

Dans sa prochaine édition, ce 28 mars, l'émission « Complément d'Enquête » pointe du doigt les enquêtes du parquet financier portant notamment sur le cadre de la rémunération de Tony Estanguet ou sur des soupçons de favoritisme lors de l'attribution des marchés. Elle souligne également l'augmentation de la masse salariale du comité d'organisation des Jeux (Cojo). Ce mercredi, le député Les Républicains (LR) Maxime Minot et la socialiste Claudia Rouaux, elle-même membre du comité de rémunération du Cojo, ont interpellé Tony Estanguet sur la hausse de plus de 100 millions de la masse salariale et « sur une récente augmentation de salaire de 45 000 euros sur un salaire annuel de base de 155 000 euros ».

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« Ce qui est demandé à cette équipe, c'est de faire ce qui n'a jamais été fait dans ce pays », répond Tony Estanguet. « Cela a été encadré par des experts qui ont validé une grille de rémunération », a-t-il poursuivi, expliquant qu'il y avait « des compétences très recherchées ». Le comité des rémunérations du comité est « indépendant », a-t-il ajouté.

« On a besoin de recruter des gens sur une période assez courte et on a besoin de les garder jusqu'à la livraison », a-t-il fait savoir. Il a également mis en avant qu'il y avait quatre nouveaux sports aux JO de Paris, une cérémonie d'ouverture en ville, l'inflation, et a expliqué une hausse récente de salaire « pour des raisons d'égalité salariale ».

« Grande vigilance » de l'État

À ses côtés, le délégué interministériel aux JO, Michel Cadot a ajouté que le conseil d'administration du Cojo avait validé ces rémunérations. Ce dernier a aussi ajouté qu'il y avait une « grande vigilance » de l'État sur le budget du Cojo et a assuré qu'il n'y avait « pas de déséquilibre significatif ».

Signe que les temps sont durs pour boucler le budget à quatre mois pile des JO, le Cojo a récemment sollicité la région Île-de-France pour lui demander si elle pouvait prendre en charge financièrement les déplacements de 200 000 personnes accréditées – athlètes, officiels, journalistes… – soit un budget d'un peu moins de 10 millions d'euros. Le budget du comité d'organisation est de 4,4 milliards d'euros, montant qui comprend la contribution du CIO (Comité international olympique), la billetterie et les recettes de sponsors.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne