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Pascal Praud, un amoureux de la liberté de ton...surtout la sienne ?
Pascal Praud, un amoureux de la liberté de ton...surtout la sienne ?
AFP

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Pascal Praud : 50 % intello, 50 % populo, 100 % Bolloré

Le portrait du lundi

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Ex-journaliste sportif et éphémère directeur général du Football Club de Nantes, l’animateur de « L’heure des pros » sur CNews est surtout connu pour ses clashes mais cache plusieurs paradoxes. Surjouant parfois le café du commerce, il est aussi un amoureux des lettres. Vantant la liberté de ton, il supporte cependant quelques exceptions… Enquête.

Faculté de droit de Nantes, 1985. Dans une salle de cours, des étudiants en deuxième année de Deug écoutent leur professeur railler « les propos dignes du café du commerce » qu’inspirent parfois des textes de loi au « Français moyen ». Assis au fond, Pascal Praud , cheveux mi-longs et veste de costume, réagit : « Monsieur, si je puis me permettre, ne méprisez pas les gens du café du commerce ! » Allusion au Café du Commerce, à Nantes, dont il est un habitué ? Attachement au « bon sens populaire » dont il se réclamera, 35 ans plus tard ? Les deux à la fois.

Déclinaison télévisée d’un PMU réac pour les uns, chantre salutaire de l’anti-politiquement correct pour les autres, « l’Heure des pros », le talk-show que Pascal Praud présente depuis cinq ans sur CNews, se hisse désormais en tête des audiences et des tendances Twitter, mais est aussi régulièrement dans le viseur du CSA. Les ingrédients ? Sifflet ou mégaphone à portée de main, l’animateur mène des débats tranchés et gueulantes spectaculaires.

Autour de lui, chroniqueurs majoritairement marqués à droite, voire à l’extrême droite, qui cognent sur quelque intervenant classé à gauche. Du côté des invités, le RN et ses affidés ont leur rond de serviette, mais pas seulement. « Tout le monde est invité ! », s’enflamme souvent Praud. Les sujets ? Surtout islam et immigration, faits divers et « justice laxiste », « déclin de la France » ou crise sanitaire, ainsi qu’une touche de variété française ou de cinéma, entre séquences polémiques, approximations et recadrages ponctuels.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne