Accueil

Société Santé
Aubry, Bachelot, Juppé, Touraine… Qui sont les responsables de la crise de l'hôpital ?
Les fossoyeurs de l’hôpital sont issus de gouvernements de gauche comme de droite.
DR

Article abonné

Aubry, Bachelot, Juppé, Touraine… Qui sont les responsables de la crise de l'hôpital ?

Fautes lourdes

Par et

Publié le

Je m'abonne pour 1€

Austérité budgétaire, système de financement mortifère, gestion plus comptable que médicale… Les fossoyeurs de l’hôpital sont issus de gouvernements de gauche comme de droite.

Depuis 1981

Le numerus clausus, la faute partagée

C’est l’un des principaux maux de notre système de santé : le manque de médecins. La faute des gouvernements qui ont fortement réduit les effectifs des étudiants en première année de médecine dans les années 1980 et 1990. Jack Ralite, ministre de la Santé de 1981 à 1984, abaisse le nombre d’admis de 30 %. Dix ans plus tard, son successeur Bruno Durieux fait passer le numerus clausus sous la barre des 4 000. Leur boussole : la raréfaction des médecins entraînera une baisse des demandes de patients… Et donc des dépenses de la Sécu. De quoi créer une pénurie durable, malgré la suppression du numerus clausus en 2020.

En 2002

Aubry, l'accident au décollage des 25 heures

Les 35 heures de Martine Aubry, la ministre du Travail de l’époque, ont chamboulé le fonctionnement de l’hôpital à partir de 2002. Les embauches imposées par la baisse du temps de travail n’ont pas été effectuées à temps, notamment à cause de difficultés de recrutement. « La prise en compte de la demande sociale […] s’est opérée, dans un premier temps, au détriment des conditions de travail, mais également de la logique organisationnelle de l’hôpital» observait un rapport de 2016, rédigé par Philippe Laurent, secrétaire général de l’Association des maires de France (AMF).

Votre abonnement nous engage

En vous abonnant, vous soutenez le projet de la rédaction de Marianne : un journalisme libre, ni partisan, ni pactisant, toujours engagé ; un journalisme à la fois critique et force de proposition.

Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne