Dans son dernier rapport, l'ONG Safeguard Defenders a identifié 102 postes de police clandestins chinois répartis dans 53 pays identifiés. Elle en compte quatre en Île-de-France, dont l'un à Aubervilliers, dirigé par le président d'une association franco-chinoise. Enquête.
Au premier abord, on pourrait croire à un simple centre commercial. Au rez-de-chaussée, un magasin de téléphonie se dispute la place avec plusieurs autres boutiques de vêtements, un café PMU, un restaurant chinois et sur deux étages, une boutique de fringues et d’accessoires de mode siglé « import-export ». Attablés autour de leur café, une dizaine d’habitués dissertent vivement en mandarin. Mais dès que l’on gravit les étages supérieurs, l’imposant bâtiment, planté sur l’avenue Victor Hugo, à Aubervilliers, prend des tournures de véritable centre administratif. On y trouve les bureaux d’une interprète et traductrice, d’experts-comptables et fiscaux, de conseils aux entreprises et également, dans les locaux de l’association franco-chinoise de commerce d'Aubervilliers (AFCC), de loin les plus vastes de l’édifice, une myriade de bambins de tous âges venus suivre des cours de chinois comme nous l’explique dans un français approximatif l’une des professeures qui officie ce jour-là.