L'équilibre précaire à la direction du PS a volé en éclats dès ce dimanche 26 mars : le second tour de l'élection partielle en Ariège opposera l'insoumise Bénédicte Taurine, soutenue par le premier secrétaire socialiste Olivier Faure, à la dissidente PS Martine Froger… encouragée par Nicolas Mayer-Rossignol, premier secrétaire délégué.
« Va-t-on entrer dans "Règlements de compte à OK Corral ?" Très probablement ». Cette confidence distillée par un cadre du PS en dit long sur l'intensité des turbulences traversées par la vieille maison socialiste. Depuis le congrès très agité de janvier , le parti à la rose vivait sur un modus operandi bien fragile : à Olivier Faure, franc partisan de la Nupes, le poste de premier secrétaire ; à Nicolas Mayer-Rossignol, son rival bien plus sceptique quant au bien-fondé de la coalition de gauche, le statut ambigu de premier secrétaire délégué. Le maire de Rouen est-il un numéro deux, comme le prétendent les partisans de Faure, ou à la tête d'une direction bicéphale, comme le clament ses soutiens du courant Refondations ? Le doute ne risque pas d'être dissipé par l'épisode de ce dimanche 26 mars. Pire, il pourrait donner lieu à une grave crise interne.