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"La Zone d’intérêt" reste du bon côté des barbelés et se concentre sur le quotidien du maître des lieux et de sa famille.
"La Zone d’intérêt" reste du bon côté des barbelés et se concentre sur le quotidien du maître des lieux et de sa famille.
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"La Zone d'intérêt" de Jonathan Glazer : une invitation (sans intérêt) chez l'exterminateur d'Auschwitz

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Dans ce sinistre long-métrage, qui a manqué de décrocher la Palme d'or au dernier Festival de Cannes, Jonathan Glazer se concentre, avec une rigueur extrême et un style glacial, sur le quotidien de Rudolf Höss, commandant du camp d'Auschwitz et de sa famille. Et croit, sans prétention aucune, offrir aux spectateurs un monument de cinéma.

L’orgueilleux Jonathan Glazer peinait à dissimuler sa déception de génie offensé le 27 mai 2023, alors que la 76e édition du Festival de Cannes s’achevait avec la rituelle annonce du palmarès. En lieu et place de la Palme d’or qu’il espérait décrocher pour La Zone d’intérêt, son « grand œuvre » que certains commentateurs enamourés n’imaginaient pas figurer ailleurs que sur la plus haute marche du podium, le cinéaste anglais dut se contenter du Grand prix, soit la médaille d’argent de la compétition. Beaucoup s’en seraient réjouis ; pas lui, qui boudait ostensiblement quand sa consœur française, Justine Triet, raflait la mise avec Anatomie d’une chute . Il faut dire que l’agitateur britannique, en bon connaisseur des us et coutumes des grands festivals, avait tout mis en œuvre pour se faire remarquer avec son nouveau film.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne