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"Bouvard et Pécuchet" : dès le XIXe siècle, Flaubert exposait la bêtise des bourgeois
Extrait du film "Bouvard et Pécuchet", d'après le roman de Flaubert.
Ina via AFP

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"Bouvard et Pécuchet" : dès le XIXe siècle, Flaubert exposait la bêtise des bourgeois

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« Bouvard et Pécuchet », roman inachevé de Gustave Flaubert, expose la bêtise des petits-bourgeois de son époque. À transposer au XXIe siècle…

Flaubert n’emploie pas « connerie » – même si « con » est pris métaphoriquement depuis le début du XIXe siècle, « connerie » n’entre en usage qu’en 1845 (et « connement » en 1953) –, il dit « bêtise ». Avec ou sans majuscule. « Je sens contre la bêtise de mon époque des flots de haine qui m’étouffent. Il me monte de la merde à la bouche comme dans les hernies étranglées. Mais je veux la garder, la figer, la durcir ; j’en veux faire une pâte dont je barbouillerai le XIXe siècle, comme on dore de bouse de vache les pagodes indiennes, et qui sait ? cela durera peut-être ? », écrit-il à Louis Bouilhet, en septembre 1855, alors qu’il finalise Madame Bovary.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne