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Olivier Faure (au centre), Johanna Rolland (en rouge) et Nicolas Mayer-Rossignol) à droite forment le nouveau trio à la tête du Parti socialiste, toujours dirigé par le premier cité.
Olivier Faure (au centre), Johanna Rolland (en rouge) et Nicolas Mayer-Rossignol) à droite forment le nouveau trio à la tête du Parti socialiste, toujours dirigé par le premier cité.
CLEMENT MAHOUDEAU / AFP

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Congrès de Marseille

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Le congrès de Marseille a accouché d'une direction à trois têtes où Olivier Faure, qui conserve le poste de premier secrétaire, devra composer avec Nicolas Mayer-Rossignol. Au PS, beaucoup s'interrogent déjà sur la viabilité d'un tel attelage.

Les socialistes aimeraient changer de pays, ils aimeraient changer d'époque. À la tribune, Paul Magnette a le bon goût de les faire voyager dans le temps et l'espace : le charismatique bourgmestre de Charleroi, invité par ses camarades français à prononcer un discours, revigore les militants présents dans la salle. Chez lui, en Belgique, le socialisme est moins moribond, moins marginalisé. Et l'ex-ministre président du gouvernement wallon sait convoquer les mythes fédérateurs. Il paraphrase François Mitterrand au congrès d'Épinay : « Celui qui n'accepte pas la rupture avec l'ordre établi, celui qui n'accepte pas la rupture avec la société capitaliste, celui-là n'est pas éco-socialiste ! »

Ces envolées ont été rares au cours du 80e congrès de l'histoire du PS, parsemé des nouveaux lieux communs de la social-démocratie moderne – « celles et ceux », « dans les territoires »… – et surtout marqué par des négociations à l'arraché : en arrivant dans la cité phocéenne, Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol revendiquaient encore tous deux la victoire à l'issue du vote organisé le 19 janvier, et donc la tête du parti. Jusqu'à la dernière minute, aux encablures de midi ce samedi 28 janvier, les deux hommes et leurs émissaires ont multiplié les palabres, coups fourrés et calculs d'épicier . Finalement, un « pacte de gouvernance collective » a couronné les tractations. « Vous vous attendiez à un combat des chefs, mais nous, nous sommes des chefs au combat ! », s'est réjoui Nicolas Mayer-Rossignol.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne