Il fut l'artisan du rapprochement entre les États-Unis et l'Empire du milieu. La légende dit qu’en cent ans de vie, l’ex-homme de Washington est allé cent fois en Chine. Si le chiffre n’est guère vérifiable, le fait est que Kissinger a été la cheville ouvrière des rapports diplomatiques entre la Chine et les États-Unis au cours des cinquante dernières années. Jusque très récemment…
En avril dernier, l’opéra de Paris mettait en lumière une œuvre peu connue et peu jouée depuis sa création en 1985 : Nixon In China. L’œuvre de John Adams sur un livret d’Alice Goodman revient sur la rencontre historique entre Richard Nixon et Mao Ze Dong. Outre les deux personnages principaux et leurs femmes, dont la très cruelle Jiang Qing – l’épouse du dirigeant chinois principale bras armé de la révolution culturelle – un troisième larron est mis en avant : le secrétaire d’État de Nixon, un certain Henry Kissinger. Connu pour ses positions controversées lorsqu'il était chef de la diplomatie américaine - il négocie la fin de la guerre du Vietnam tout en ordonnant d'intenses bombardements, ou encore son soutien à Pinochet pendant le coup d'État au Chili en 1973 - Super K est celui qui aura initié le rapprochement entre l'Empire américain et la vieille Chine.