Accueil

Société Police et Justice
« Si mon père n’avait pas été arrêté, j’aurais sans doute enterré ma mère en 2021 compte tenu des dosages et de la fréquence d’admi­nistration. Des médicaments, abondamment prescrits, que l’on peut retrouver dans n’importe quelle armoire à pharmacie familiale. Ma mère n’est pas un cas isolé », dénonce Caroline Darian. Ce procédé, elle a voulu le comprendre, en mesurer l’étendue, « vertigineuse », estime-t-elle, et le raconter dans un livre pour alerter.
« Si mon père n’avait pas été arrêté, j’aurais sans doute enterré ma mère en 2021 compte tenu des dosages et de la fréquence d’admi­nistration. Des médicaments, abondamment prescrits, que l’on peut retrouver dans n’importe quelle armoire à pharmacie familiale. Ma mère n’est pas un cas isolé », dénonce Caroline Darian. Ce procédé, elle a voulu le comprendre, en mesurer l’étendue, « vertigineuse », estime-t-elle, et le raconter dans un livre pour alerter.
Olivier Roller / Edition Lattes

Article abonné

Violences sexuelles : le calvaire des victimes de "soumission chimique" par un proche

À leur insu

Par

Publié le

Je m'abonne pour 1€

Depuis plusieurs mois, la France vit dans la psychose d’agressions à la seringue lors de soirées festives. Un phénomène de « soumission chimique » qui s’exerce aussi en famille. « Marianne » a recueilli les témoignages de victimes. Des cas moins isolés qu’on ne le pense.

L’été s’achève et les organisateurs de festivals, de manifestations en plein air et les gérants de boîtes de nuit se sont montrés plus attentifs que jamais. En effet, depuis quelques mois, les piqûres sauvages se multiplient dans ces lieux festifs. Selon le ministère de l’Intérieur, 1 327 plaintes pour « suspicion d’administration de substance nuisible par injection » ont été déposées entre le 1er janvier et le 1er juillet.

Un phénomène de « soumission chimique » aussi pratiquée dans la sphère familiale. GHB, somnifères, anxiolytiques ou toute autre substance pouvant générer une amnésie ou des pertes de mémoire seraient utilisés pour endormir la vigilance des victimes à des fins criminelles. Selon une enquête de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) parue en 2019, 365 personnes auraient été chimiquement soumises, près de 17 % de plus que l’année précédente.

À LIRE AUSSI : GHB : de Londres aux soirées étudiantes françaises, les témoignages se multiplient

Votre abonnement nous engage

En vous abonnant, vous soutenez le projet de la rédaction de Marianne : un journalisme libre, ni partisan, ni pactisant, toujours engagé ; un journalisme à la fois critique et force de proposition.

Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne