Après la vaste opération de police du 28 novembre dernier, quinze membres présumés de la secte Misa ont été mis en examen tandis que six étaient écroués, dont le gourou et son bras droit. « Marianne » lève le mystère qui planait jusqu’ici sur l’identité des quatre autres personnes incarcérées.
Bourde magistrale ou acte volontaire ? C’est en effet à l’un des sites internet du Mouvement pour l’intégration spirituelle dans l’absolu (Misa) que l’on doit la révélation de l’identité des quatre adeptes de la secte de yoga tantrique maintenus en détention depuis le 28 novembre 2023. Il s'agit de trois femmes et un homme, incarcérés en même temps que Gregorian Bivolaru, gourou âgé de 71 ans, et de son plus proche collaborateur, Sorin T., premier violon de l’orchestre de Monaco. Tous sont roumains.
Alors que l’accusation de viol ne concerne que le guide spirituel (recherché par Interpol depuis 2017), les autres personnes incarcérées ont été mises en examen pour complicité de viol, abus de faiblesse, séquestration et traite d’êtres humains à l’issue d’une vaste opération de police menée simultanément en région parisienne et sur la Côte d’Azur. Retenues dans de déplorables conditions d’hygiène, 26 femmes étaient libérées ce jour-là. « Il y aurait plusieurs centaines de victimes », estime un enquêteur. Ces faits sont passibles de quinze ans de prison.
