Aussi méconnu du grand public que légendaire dans les cercles de pouvoir, Ramzi Khiroun a bâti sa carrière à la confluence des mondes politique, industriel et médiatique, donnant à voir les relations parfois tortueuses entre ces trois univers. Fuyant la lumière, cet homme d’influence, conseiller spécial d’Arnaud Lagardère jusqu’en juin dernier, est sans doute l’un des personnages les plus piquants du microcosme.
« Je lui dois beaucoup et lui aussi, je crois, me doit beaucoup. Je regrette juste l’automne 2011 » nous confie Dominique Strauss-Kahn quand nous le rencontrons en 2017. Depuis qu’il l’a accosté en 1999, Ramzi Khiroun inscrit ses pas dans ceux de DSK, protégeant son ascension comme s’il s’agissait de la prunelle de ses yeux. Ce rôle a indéniablement contribué à sceller sa place. Combien de fois lui a-t-il sauvé la mise ? Toujours là dans son sillage et sans cesse sur le qui-vive, faisant jouer ses réseaux pour savoir ce qui se prépare dans l’édition et les médias et tenter de dégoupiller toute affaire pouvant potentiellement lui nuire. Jusqu’à la nuit du Sofitel.
